Communiqué
La galerie est ouverte dimanche 25 mai de 14h à 18h.
"The Inner Door" est un projet de l'artiste albanaise Anila Rubiku, conduit entre 2018 et 2024. Il réunit une série de broderies sur soie qui explorent l’intimité architecturale et le symbolisme poétique de portes intérieures en vitrail, typiques de certains immeubles résidentiels à Milan. À la fois études architecturales et paysages émotionnels, ces oeuvres tissent mémoire, réflexion et conscience sociopolitique.
Le projet "The Inner Door" s’appuie sur l’intérêt constant d’Anila Rubiku pour les métaphores architecturales comme représentations d’espaces psychologiques et émotionnels. Inspirée par les portes intérieures des immeubles d’habitation milanais—celles situées juste après les lourdes portes de rue—l’artiste met en lumière ces seuils silencieux ouvrant sur des cours paisibles, des jardins communs, des espaces partagés.
Rubiku les décrit comme « des lieux où surgissent le calme et la beauté, à quelques pas seulement du tumulte extérieur ». Ces portes, conçues par des architectes de renom tels que Piero Portaluppi, Gio Ponti, Aldo Andreani ou Giovanni Muzio, témoignent de l’évolution esthétique de la Città Meneghina au fil des siècles. Pour Rubiku, ces seuils incarnent un équilibre subtil entre exclusivité et intimité partagée—une métaphore de la coexistence humaine.
"The Inner Door" (2018–2024) est le fruit d’une longue recherche. Anila Rubiku a documenté plus d’une centaine de portes milanaises, capturant leur singularité à travers la photographie et des notes de terrain. Les broderies résultantes offrent une abstraction épurée de ces formes, traduites en fils de soie, chaque couleur et chaque point contribuant à une atmosphère de sérénité suspendue.
Ce projet célèbre l’idée du foyer—non pas comme un lieu, mais comme un sentiment. Un sanctuaire, un espace d’appartenance. Une parenthèse lumineuse entre dehors et dedans, entre mémoire collective et refuge intime.
Fidèle à sa démarche, Anila Rubiku pratique la broderie sur soie pour composer des oeuvres abstraites et sensibles. Ces textiles ne sont pas des représentations fidèles, mais des réinterprétations poétiques - des portraits émotionnels de portes, de lumière, de mémoire. L’aiguille remplace le pinceau, le fil devient pigment. La soie, avec sa délicatesse et sa profondeur, permet de restituer la lumière et l’harmonie sous une forme tactile et évocatrice.