Artiste protéiforme, Louis Salkind tisse des liens entre les arts, voyage entre le monde du théâtre, celui de l'opéra, de la danse, de la peinture, devenue aujourd'hui son medium de prédilection.
A travers ses toiles, il compose, met en scène, interprète le réel avec virtuosité.

Il peint pendant des années des figures humaines sans désirer les exposer et réalise un corpus qu'il conçoit comme l'acte 1 d'un projet en quatre actes. Il en dévoile ces premières oeuvres à la Galerie Dix9 en mai 2015.

L'origine de cette série est née d'images de rêves. L'artiste peint ses visions, compose une fresque de corps, un opéra silencieux où les protagonistes sont mis à nu et coupés de l'espace et du temps. Il déploie devant nous un paysage social emprunt d'un imaginaire singulier qui nous invite à une réflexion poétique sur la condition humaine.
Ses « présences flottantes » oscillent à la croisée des chemins, entre l'imagerie sacrée des icônes et celle profane des allégories.

La série "Théâtre Premier",présentée en septembre 2015, est une virgule entre l'acte 1 et l'acte 2 des "Présences Flottantes". Voici ce qu'en dit l'artiste:
"Je l'ai réalisée avec l'idée de déplier l'espace et le temps à l'heure où les mots d'ordre semblent être  division  et immédiateté . Pour ce faire, je me suis penché sur le concept de représentation qui m'apparait comme un carrefour entre réel, imaginaire et symbolique.
Certaines représentations que l'on pourrait également qualifier de balises sociales cristallisent dans leur essence même un enjeu archaïque de construction. Pour les figurer, j'ai pris des masques d'ethnies dites primitives ou de civilisations lointaines dont les natures correspondent aux institutions des sociétés qualifiées de modernes sur lesquelles je les ai placés.
Pour tout visage des masques totémiques, et en guise de corps, des uniformes signifiants. De cette confrontation jaillissent un théâtre du monde et la possibilité d'en inventer un autre où le visage de la modernité serait tribal."

Après sa « poésie clinique » de l?acte 1, l?artiste déploie dans l'acte 2 une esthétique plus chamanique, offrant une place accrue à l?inconscient et à la pulsion.