Né en 1968 à Bakou, Azebaïjan, Niyaz est un artiste autodidacte, artiste dans l'âme même s'il est venu tardivement à l'art. Après une vie difficile, il traduit dans ses oeuvres son angoisse existentielle. Il peint de manière obsessionnelle, travailleur infatigable comme les ouvriers auxquels il s'identifie. Ses figures sont brutes, crues et sophistiquées en même temps. Elles rappelent les grands maitres modernes mais aussi le style de Francis Bacon selon le critique d'art Lorenzo Belenguer.

Formellement, Niyaz travaille systématiquement sur des effets de tracé du pinceau, de manière figurative. Grand virtuose de la couleur, il joue sur le pictural et le figural pour donner cette musicalité si caractéristique à sa peinture.

Comme Dufy, Niyaz peint des bouquets de fleurs à la chaine. Chaque fleur, chaque composition reste unique. À force d'en voir sous formats divers, le vase, les pétales, les deux bandes du fond, deviennent pures conventions, qui comptent moins comparées au relief de la peinture séchée. Niyaz peint sur toile, mais aussi sur toute sorte de supports trouvés : cartons d'invitation, morceaux de bois ou de contreplaqué, couvertures de livre... Il peint aussi de tout petit formats qu'il va  accrocher la nuit, trés haut, sur des facades d'immeubles dans les rues de Paris ou dans des institutions comme le Louvre. Et pourtant, Niyaz s'émancipe des institutions. D'une manière naïve, il tente de fonder un nouveau statut pour le peintre, de forger une nouvelle définition de l'artisanat.
Niyaz a représenté son pays à la 53eme Biennale de Venise (2009).