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Lost Horizon

18.03.2010 - 30.04.2010
Marion Tampon-Lajarriette
Marion Tampon-Lajarriette
Îles/elles , 2010
Vidéo 16/9, son, noir et blanc
10'45
Edition de 8 ex + 2 AP
© Marion Tampon - Lajarriette, disponible

Communiqué

Jeune artiste française usant des outils de la culture numérique contemporaine, Marion Tampon-Lajarriette joue avec l’image et ses systèmes de représentation. Son exploration des biais par lesquels l’image transforme notre rapport au réel adopte des modes d’action sans cesse renouvelés.

Puisant dans le répertoire d’images préexistantes, qu’elles soient fixes ou en mouvement, elle procède par déconstruction pour donner forme à d’autres images et ouvrir sur un autre champ de possibles. Ce travail s’inscrit souvent dans la dialectique cinéma/art contemporain, où l’artiste explore les oeuvres marquantes du cinéma moderne - de Hitchcock à Chris Marker en passant par Tarkovsky.
Perçu comme objet spatio-temporel, le film est ainsi déconstruit selon un registre de formes : mouvements de caméra, regard caméra, plan séquence, mise en place du décor, usage d’effets spéciaux… En autonomisant certains de ces éléments, l’artiste s’éloigne de l’emprise scénaristique et nous entraine vers un hors-champ infini de l’image.
Pour son exposition à la Galerie Dix9, Marion Tampon-Lajarriette présente un ensemble inédit de vidéos et de photographies. «Lost horizon» marque une nouvelle étape dans son travail de réactivation d’un imaginaire cinématographique et se place sous le signe du vertige : plongée au coeur de la matière de l’image, chute vertigineuse et perte de repères.
Plaque tournante du dispositif, l’installation vidéo «Stream» s’énonce comme une fontaine de pixels, évoquant le flux continu d’images d’un univers numérique où travaille l’artiste. Procédant par incrustation de nouvelles figures au sein de plans cinématographiques mis en suspens, la vidéo «îles/elles» propose une promenade virtuelle dans des lieux insulaires, lieux où se sont perdus des personnages féminins.
L’artiste poursuit ainsi son exploration des décors fictionnels comme lieux d’errance, les histoires qui y étaient contées ouvrant soudain le champ à mille autres récits en leur sein.
Mises en abîme et déambulations virtuelles sont une nouvelle invite au spectateur à hanter et finalement à se perdre dans les images de son propre espace imaginaire.